Aucun sujet n’est a priori exclu du questionnement scientifique ou pédagogique, aucun élève ne peut invoquer une conviction religieuse ou politique pour contester à un enseignant le droit de traiter une question au programme. »
(Charte de la laïcité à l’école, article 12).
Samuel PATY enseignait l’histoire et la géographie dans un collège de Conflans-Sainte-Honorine. Comme tous les professeurs d’histoire géographie en collège, il était chargé du cours d’Enseignement moral et civique (EMC). Respecter autrui, acquérir et partager les valeurs de la République, construire une culture civique, telles sont les connaissances et compétences que cet enseignement doit permettre aux élèves de posséder en fin de collège.
Samuel PATY n’a fait que son devoir en permettant à ses élèves de « connaître les principes, valeurs et symboles de la citoyenneté française et de la citoyenneté européenne » et de « comprendre les grands principes des sociétés démocratiques ». A cette fin il a fait travailler ses élèves sur la liberté de la presse et la liberté d’expression en utilisant les caricatures de Mahomet.
Samuel PATY n’a fait que son devoir en s’inscrivant dans le sillon creusé par le siècle des Lumières, ce siècle dont Elisabeth BADINTER nous dit qu’il est « un laboratoire où toutes les questions peuvent enfin être soulevées et débattues rationnellement ».
Samuel PATY n’a fait que son devoir en sensibilisant ses élèves aux valeurs qui fondent notre nation.
Samuel PATY est mort décapité pour avoir rempli sa mission d’enseignant.
Poursuivons son combat pour la liberté d’expression.
ERE le 20 octobre 2020
